Qu'est-ce qu'un Trust ?
L'institution juridique trouve son origine au 12e ou au 13e siècle. Les chevaliers anglais qui participaient aux croisades nommaient alors des administrateurs pour leurs domaines. Le trust n'a pas de personnalité juridique propre, mais établit une relation juridique entre plusieurs parties.
Le fondateur du trust transfère ses actifs à un trustee de son vivant ou en cas de décès. Le trustee devient alors l'administrateur et le propriétaire des biens. Il ne s'agit toutefois pas d'un patrimoine personnel, mais d'un patrimoine séparé.
Qu'est-ce qu'une Fondation ?
Conformément aux orientations données par un fondateur, les fondations sont des entités juridiques distinctes. Tout bien remis à une fondation par son fondateur devient la propriété de la fondation, qui est régie par une charte et un règlement. Une fondation, tout comme un trust, doit avoir des objectifs clairement définis, qui peuvent être liés à des œuvres de bienfaisance ou à tout autre chose. Le créateur d'une fondation peut choisir de conserver certaines capacités, comme celle de gérer des investissements ou d'effectuer des distributions, bien qu'il n'y ait pas de bénéficiaires effectifs associés à la fondation. Les actes de fiducie peuvent également contenir des pouvoirs réservés, mais la nature de ces pouvoirs et la mesure dans laquelle ils sont exercés peuvent varier considérablement.
Aspects juridiques
Les trusts se sont avérés être une option plus appropriée pour les familles résidant dans des juridictions de common law, telles que le Royaume-Uni. Ces juridictions ont des réglementations fiscales qui sont généralement plus favorables aux trusts, ce qui permet aux familles de bénéficier de leurs avantages. En outre, l'existence d'une jurisprudence bien établie constitue une base fiable sur laquelle les familles peuvent s'appuyer lorsqu'elles utilisent des trusts.
Une fondation est généralement considérée comme la fusion d'un trust et d'une société. Parallèlement au conseil qui supervise une fondation, les administrateurs d'une entreprise assument la responsabilité cruciale de superviser et de gérer les diverses activités de l'organisation. Dans un parallèle frappant, les sociétés et les fondations partagent un point commun crucial sous la forme de personnalités juridiques distinctes. Cela signifie que les deux entités doivent avoir un siège social physique, ce qui renforce encore leur ressemblance. Dans les juridictions de droit civil, le choix d'une fondation plutôt que d'un trust est souvent privilégié en raison de la plus grande clarté et de la meilleure compréhension de la structure de l'entreprise. Ceci constitue une justification supplémentaire pour un tel choix.
Lorsqu'il s'agit de déterminer la structure la plus appropriée pour la succession, la planification patrimoniale et la philanthropie, il est essentiel d'évaluer soigneusement les circonstances propres à chaque famille. Cette évaluation doit prendre en compte différents facteurs, notamment les réglementations juridiques et fiscales, les pratiques culturelles et les implications pratiques liées à la résidence dans un pays donné.
En tenant compte de ces éléments, il est possible de prendre une décision éclairée quant à l'approche optimale pour la situation de la famille.
Gestion de patrimoine
De nombreuses fondations et fiducies optent pour une gestion professionnelle de leur patrimoine afin d'améliorer l'efficience et l'efficacité de leurs activités quotidiennes.
Cette décision est motivée par trois raisons principales : (1) le gain de temps grâce à l'externalisation des processus à forte charge de travail, (2) la réduction du risque de responsabilité grâce à l'adoption de directives d'investissement contraignantes et transparentes, et (3) l'expertise des gestionnaires de patrimoine professionnels et leur expérience de la gestion d'un grand nombre de biens de la fondation.
Les experts concluent que les actifs de ces entités doivent être gérés de manière à leur permettre de remplir leur mission le plus efficacement possible. Ce qui semble simple en apparence est parfois difficile à mettre en pratique.
En raison des profonds bouleversements survenus sur les marchés financiers, bon nombre des présomptions qui ont présidé à la création d'une fondation ou d'une fiducie ne sont plus valables. En revanche, les distributions effectuées par les fondations et les fiducies représentent une part importante de la contribution qu'elles apportent à la société.
Le maintien d'un rendement constant est le devoir des gestionnaires d'entités compétents. Il ne s'agit pas seulement de verser les paiements réguliers, mais aussi de financer des initiatives caritatives dont les fondations sont les premières bénéficiaires.
La majorité des personnes qui ont des ambitions caritatives souhaitent également conserver leur patrimoine, et ont donc besoin d'environ 3 % de leurs revenus actuels par an pour atteindre ces objectifs. En cette année de tempête pour les actions et face à l'augmentation des taux d'intérêt, cela va représenter un défi particulièrement difficile à relever pour les gestionnaires.
La majorité des gestionnaires de patrimoine ne sont pas suffisamment sensibles aux besoins de leurs clients détenteurs de fonds de dotation et proposent plutôt des idées "toutes faites". Toutefois, compte tenu du climat actuel d'inflation croissante et des craintes de récession, les gestionnaires de fondations devraient modifier les portefeuilles en étroite collaboration avec les clients afin de garantir que les distributions essentielles ne soient pas mises en péril. L'exigence d'une gestion financière saine est de plus en plus forte et, dans de nombreux cas, la pression est mise sur les rendements.
Quelles que soient les raisons pour lesquelles elles ont été créées, les fondations et les fiducies ont aujourd'hui des obligations contraignantes en matière de gestion du patrimoine et de gouvernance.
La complexité et la réglementation croissantes des marchés financiers ont un impact sur les fondations et les trusts, tout comme sur d'autres types d'investisseurs, de sorte que ces entités doivent également faire face à des réglementations en constante évolution. Ces entités doivent donc faire face à des réglementations en constante évolution, ce qui nécessite de maintenir un équilibre permanent entre les dépenses, les rendements potentiels et une gouvernance responsable.