Le prix du pétrole, un facteur décisif
La baisse du prix du pétrole est le principal facteur à l'origine de la forte baisse enregistrée en Suisse au cours de la dernière période. Alessandro Bee, économiste chez UBS, a déclaré que les prix du pétrole sont nettement plus bas en 2023 qu'en juin 2022. Il indique que l'impact sur le taux d'inflation actuel est de 0,5 point de pourcentage. Selon les économistes, cette baisse s'explique également par l'atténuation des goulets d'étranglement au niveau de l'offre, qui a entraîné une baisse des prix des voitures, et par la force du franc. Cependant, il n'y a pas eu d'augmentation évidente des prix de certains produits alimentaires, des événements dans les restaurants ou des séjours à l'hôtel.
Toutefois, la persistance d'une faible inflation sur une longue période est, comme toujours, une combinaison de différentes variables. En comparaison internationale, une inflation plus faible entraîne également des taux d'intérêt plus bas. Par conséquent, la Suisse reste attrayante pour les investisseurs en raison de la combinaison d'une monnaie stable, d'une inflation comparativement faible et de taux d'intérêt nettement plus bas pour les investissements. Le secteur bancaire, qui a récemment été affecté par la volatilité, est évalué à environ 5% de moins dans l'indice des actions suisses que l'indice des actions de la zone euro de 9% et également moins que celui des États-Unis.
L'inflation se poursuit
Thomas Gitzel, de la VP Bank, a également estimé que l'inflation avait cessé d'augmenter. Selon l'Institut Bantleon, il est possible de donner le feu vert à l'inflation. Dans cette phrase, l'expert de Bantleon insiste sur le mot "peut", car le problème de l'inflation n'est pas encore résolu. Enfin, la BNS est elle-même responsable d'une partie de l'inflation, alors que c'est à elle qu'il incombe de la combattre. En raison de la hausse des taux d'intérêt, les loyers ont augmenté depuis le mois d'octobre, ce qui entraînera une forte hausse de l'inflation. En outre, l'action de la BNS entraîne des accords salariaux toujours élevés, ce qui accroît également la pression sur les prix.
D'autres économistes sont également critiques à l'égard de la BNS. Selon Alexander Koch, expert chez Raiffeisen, la BNS n'a plus de raison de s'inquiéter du risque de forts effets de second ou de troisième tour sur les prix.
Agrégation de patrimoine : Simple, dynamique et sûr. Découvrez la plateforme Altoo Wealth !
Néanmoins, la plupart des experts s'attendent à ce que la BNS poursuive sa politique de taux d'intérêt. Ce point de vue est en partie partagé. L'expert Bee de l'UBS a souligné qu'il est encore trop tôt pour éliminer les craintes d'effets de second tour.
Toutefois, si les pertes sont importantes, cela pourrait conduire à une perte de crédibilité de la BNS et à une perte importante du franc. Pour l'heure, cette probabilité reste faible. En revanche, Fix montre que la hausse des prix en Suisse a été jusqu'à présent nettement inférieure à celle de la zone euro. Les entreprises et les consommateurs suisses résistent donc beaucoup mieux à la crise que leurs voisins.