"Nous estimons que la capacité d'énergie nucléaire devrait au moins tripler d'ici 2050 par rapport aux niveaux actuels afin de contribuer à la réalisation des objectifs mondiaux en matière de décarbonisation, d'approvisionnement en énergie propre et de renforcement de la résilience et de la sécurité énergétiques", peut-on lire dans la déclaration commune. Les signataires de l'appel sont la Bulgarie, le Canada, la République tchèque, la Finlande, la France, le Ghana, la Hongrie, le Japon, les Pays-Bas, la Moldavie, la Mongolie, le Maroc, la Pologne, la Roumanie, la Slovénie, la Corée du Sud, la Suède, les Émirats arabes unis, le Royaume-Uni, les États-Unis et l'Ukraine.
Trois raisons de soutenir l'énergie nucléaire
Les entreprises et associations nucléaires soulignent que le nucléaire a fait ses preuves en matière de décarbonisation., y compris dans les secteurs difficiles à décarboniser. À l'heure actuelle, l'énergie nucléaire fournit en moyenne 2 500 TWh d'électricité par an. Les réacteurs nucléaires fournissent actuellement environ 10% de l'électricité mondiale et environ un quart de l'électricité à faible teneur en carbone dans le monde.
Comparée aux combustibles fossiles, l'énergie nucléaire est considérée comme une source d'énergie propre et sans émission. Selon le Nuclear Energy Institute (NEI), les États-Unis éviteront plus de 471 millions de tonnes métriques d'émissions de dioxyde de carbone en 2020. Cela équivaut à retirer 100 millions de voitures de la circulation et représente plus que toutes les autres sources d'énergie propres réunies.
Enfin, l'énergie nucléaire produit plus d'électricité sur moins de terrain que toute autre source d'air pur. Une installation nucléaire typique de 1 000 mégawatts a besoin d'un peu plus d'un mille carré pour fonctionner. Les parcs éoliens nécessitent 360 fois plus de surface pour produire la même quantité d'électricité, et les centrales solaires photovoltaïques 75 fois plus d'espace.
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Perspectives de l'énergie nucléaire
Pour la première fois depuis l'accident de Fukushima Daiichi il y a dix ans, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a revu à la hausse ses projections concernant la croissance potentielle de l'énergie nucléaire. En mars 2011, après un tremblement de terre, le tsunami a interrompu l'alimentation électrique et le refroidissement de trois réacteurs de Fukushima Daiichi, entraînant la mort de 2 313 personnes dans la préfecture de Fukushima. Même si le changement de perspective de l'AIEA ne marque pas encore une nouvelle tendance, il intervient alors que le monde cherche à s'éloigner des combustibles fossiles pour lutter contre le changement climatique.
De nombreux pays comme le Belarus, les Émirats arabes unis, la Turquie, le Bangladesh, le Sri Lanka, l'Ouzbékistan, l'Ouganda ou la Jordanie au Moyen-Orient envisagent de construire leur premier réacteur ou l'ont déjà fait. Enfin, il y a les États qui ont une longue tradition d'utilisation de l'énergie nucléaire. Par exemple, la France tire environ 70% de son électricité de l'énergie nucléaire en raison d'une politique de longue date basée sur la sécurité énergétique. Les États-Unis sont le plus grand producteur d'énergie nucléaire. La Chine est le leader mondial incontesté en matière de construction de nouveaux réacteurs nucléaires. Selon l'Agence internationale de l'énergie atomique, la Chine a 21 réacteurs nucléaires en construction qui auront une capacité de production de plus de 21 gigawatts d'électricité.
Nouvelles technologies et maintenance
Des programmes de gestion du vieillissement et des opérations à long terme sont mis en œuvre pour un nombre croissant de réacteurs. Environ deux tiers des réacteurs nucléaires sont en service depuis plus de 30 ans. Bien que l'exploitation de certaines centrales nucléaires ait été prolongée jusqu'à 60, voire 80 ans, une nouvelle capacité nucléaire importante est nécessaire à long terme.
De nombreuses nouvelles centrales seront nécessaires pour maintenir le rôle actuel de l'énergie nucléaire dans le bouquet énergétique. L'incertitude demeure quant au remplacement de ces réacteurs, en particulier en Europe et en Amérique du Nord. Les nouvelles technologies à faible teneur en carbone, telles que la production d'hydrogène nucléaire ou les réacteurs de petite taille et avancés, seront essentielles pour atteindre le niveau zéro.
Pour parvenir à tripler la capacité nucléaire d'ici 2050, l'industrie nucléaire s'est engagée à collaborer avec les gouvernements, les organismes de réglementation et les autres parties prenantes. L'énergie nucléaire pourrait apporter des solutions à la croissance de la consommation d'électricité, aux problèmes de qualité de l'air et à la sécurité de l'approvisionnement énergétique. Selon les projections les plus optimistes de l'AIEA, l'énergie nucléaire pourrait contribuer à hauteur de 12% à la production mondiale d'électricité d'ici à 2050. Le charbon reste la principale source d'énergie pour la production d'électricité, avec environ 37% en 2020, ce qui n'a guère changé depuis 1980.
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