La dette publique mondiale a dépassé la barre des 92'000 milliards de dollars (83'400 milliards d'euros). Cette semaine, les Nations unies ont publié une étude mettant en évidence les emprunts massifs contractés par les nations pour faire face aux situations d'urgence, dont celle liée à une récente épidémie de coronavirus. Cependant, de nombreuses économies émergentes ressentent déjà l'impact d'un endettement excessif.
La dette intérieure et extérieure a plus que quintuplé à l'échelle mondiale au cours des deux dernières décennies, dépassant largement le développement économique mondial. Selon les Nations unies, le PIB mondial a "à peine" quadruplé depuis 2002, selon un rapport publié deux jours avant la réunion des ministres des finances et des gouverneurs des banques centrales du G20.
Les économies émergentes représentent environ 30% de la dette publique totale, dont 70% pour la Chine, l'Inde et le Brésil. Au total, 59 pays des économies en développement ont une dette supérieure à 60% du PIB, ce qui indique une dette déjà importante.
"Les niveaux élevés d'endettement imposent un fardeau financier important aux économies émergentes", selon les Nations unies. Elle mentionne en particulier les paiements d'intérêts excessivement élevés pour les seules nations appauvries. "En Afrique, par exemple, le montant des financements consacrés aux intérêts des prêts est plus élevé que les dépenses d'éducation ou de santé", indique l'étude de l'ONU, qui précise que ces pays comptent 3,3 milliards d'habitants. "Ces pays sont donc confrontés à un choix cornélien : rembourser leur dette ou financer les besoins de leur population", affirme l'ONU.
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