Le prix était plus élevé quelques mois seulement après le déclenchement de la guerre russe en Ukraine (juillet 2022 : 122,71 USD/baril). Ce n'est qu'au début du mois d'octobre que les prix du pétrole brut se sont quelque peu détendus. Actuellement, ils se situent légèrement en dessous des sommets atteints depuis plusieurs mois.
Russie : Les réductions de production se poursuivent
Les prix sont principalement tirés par l'offre restreinte des grands pays producteurs tels que l'Arabie saoudite et la Russie. Ces deux pays ont confirmé leur intention de maintenir les réductions de production jusqu'à la fin de l'année.
La Russie a déjà procédé à deux réductions volontaires de sa production. En avril, elle a décidé de réduire sa production d'un demi-million de barils par jour d'ici la fin de l'année et, en août, elle a annoncé qu'elle réduirait ses exportations de 300 000 barils par jour d'ici la fin de l'année.
Par voie maritime, les exportations en provenance de Russie ont chuté d'environ 30 % en septembre par rapport à la même période en août. L'objectif est de stabiliser le marché intérieur et de faire baisser les prix pour les consommateurs nationaux. Ces derniers mois, la Russie a déjà souffert de pénuries d'essence et de diesel, et les prix de gros de ces deux carburants ont augmenté en conséquence.
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Si l'Europe n'achète plus de produits pétroliers russes depuis le début du mois de février, d'autres pays comme la Turquie et l'Afrique du Nord en achètent. S'ils ne reçoivent plus de diesel de la Russie, ils devront chercher ailleurs les quantités manquantes. Par exemple, au Moyen-Orient ou aux États-Unis, ce qui les met en concurrence avec tous les autres acheteurs.
La situation est aggravée par la faiblesse des stocks, notamment aux États-Unis, où des travaux de maintenance ont été signalés. Les stocks de distillats devraient diminuer de 11 millions de barils en octobre.
OPEP+ : pas de changement dans la politique de production pétrolière
Rien n'indique non plus que le cartel de l'OPEP+ s'écarte de sa politique de production. Comme l'a indiqué le 4 octobre un comité ministériel de l'OPEP+ lors de sa réunion en ligne, le groupe n'apporte aucun changement à la politique de production de pétrole. "Le comité continuera à suivre de près les conditions du marché", indique un communiqué de l'OPEP publié à l'issue de la réunion, selon Reuters. Les réductions de la production saoudienne et russe seront reconnues et appréciées par l'organisation.
Le ministre saoudien de l'énergie, le prince Abdulaziz bin Salman, qui préside le JMMC, a déclaré le mois dernier que les réductions de l'OPEP+ étaient nécessaires pour stabiliser le marché et que les prix ne seraient pas ciblés.
L'Arabie saoudite, membre clé du cartel de l'OPEP, continuera donc à limiter volontairement sa production de pétrole à un million de barils par jour jusqu'à la fin de l'année. Selon le ministère de l'énergie, la production atteindra un total de neuf millions de barils par jour en novembre et décembre. Cette décision s'inscrit dans le cadre d'un accord plus large conclu par le cartel et ses alliés, dont la Russie, en vue de limiter l'offre sur le marché et de soutenir les prix du pétrole brut.
Le vice-premier ministre russe, Alexandre Novak, a déclaré à la chaîne d'information Rossiya-24 que les réductions conjointes de l'Arabie saoudite et de la Russie avaient contribué à équilibrer le marché mondial du pétrole. "Nous remplissons également nos obligations dans leur intégralité", a-t-il déclaré.
