Né à Paris, Nicolas Sarkozy est d'origine hongroise, grecque et française. De 1983 à 2002, il a été maire de Neuilly-sur-Seine. Il a été ministre du budget dans le gouvernement d'Édouard Balladour (1993-1995) et ministre de l'intérieur et ministre des finances pendant le second mandat présidentiel de Jacques Chirac (2002-2007). Nicolas Sarkozy a remporté l'élection présidentielle française de 2007 par 53,1 % des voix contre 46,9 % pour Ségolène Royal, la candidate du Parti socialiste. Lors de l'élection présidentielle française de 2012, M. Sarkozy a été battu par le candidat du PS, François Hollande, avec une marge de 3,2 %.
Faire des vagues politiques
M. Sarkozy, qui a déclaré qu'il quittait la vie politique en 2012, conserve une influence politique en France, où il s'est érigé en faiseur de roi pour le parti conservateur Les Républicains en vue de l'élection présidentielle de 2027, en désignant le ministre de l'intérieur, Gérald Darmanin, comme son candidat préféré.
Dans ses mémoires, les commentaires du président sur la guerre russe en Ukraine ont suscité l'émoi non seulement des Français, mais aussi du public mondial. "On dit que nous menons une guerre contre la Russie sans la mener. Clairement, nous ne sommes pas engagés sur le terrain, mais nous livrons des armes à l'un des belligérants", écrit-il. "La Russie restera notre voisin, que cela nous plaise ou non. Nous devons trouver les moyens de rétablir des relations de voisinage, ou du moins des relations plus sereines". Son ancien conseiller en matière de renseignement, Jérôme Poirot, a déclaré que les commentaires du président étaient "honteux".
Le soutien de M. Sarkozy à la Russie est conforme à l'idée que la France se fait de la "relation spéciale" entre Moscou et Paris qui a vu le jour à la fin des années 1960 sous la direction du chef de guerre Charles de Gaulle, et qui est encore partagée par de nombreuses personnes dans l'ensemble du spectre politique français.
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Observations de collègues politiques
Le livre est ponctué d'observations acerbes sur les pairs et les rivaux dans le pays et à l'étranger. Selon M. Sarkozy, la chancelière allemande Angela Merkel n'aimait pas "les débats trop intellectuels (...) Elle voulait du solide, du lourd, du cohérent, et tant pis si c'était ennuyeux".
Boris Johnson a été "rapidement emporté par le même manque de sérieux et de convictions qui l'avait conduit à soutenir l'hérésie du Brexit par pur calcul personnel". Barack Obama est décrit comme "assez froid, introverti, et ne s'intéressant que marginalement à ceux qui l'entourent".
S'il y a une personne qu'il apprécie énormément, c'est bien l'ancien premier ministre britannique, David Cameron. "Jeune, intelligent, jovial et vraiment très gentil. J'ai rarement rencontré un homme politique étranger avec lequel j'ai spontanément souhaité me lier d'amitié. Sa courtoisie et son absence d'ego dans ses relations personnelles m'ont impressionné". Toutefois, la concession de M. Cameron aux éléments de droite du parti conservateur, qui a conduit à la "longue et fatale descente dans l'enfer du Brexit", a été décevante et a constitué une grave erreur, selon M. Sarkozy.