Esprit d'équipe et bons contacts
Une femme avec du style, fiable et respectée - pour beaucoup, la Française Christine Lagarde est considérée comme un bon choix pour diriger la Banque centrale européenne. Il est remarquable que l'ancien ministre allemand des finances, Wolfgang Schäuble, ait été favorable à sa nomination à la tête de la BCE, bien qu'il ait adopté une position différente sur le plan de sauvetage de la Grèce. Même le président américain Donald Trump lui a témoigné son respect à plusieurs reprises. Lagarde a montré à plusieurs reprises qu'elle avait les contacts étroits nécessaires avec la politique et les qualités requises pour cela. Même dans sa jeunesse, lorsqu'elle pratiquait la natation synchronisée, elle était considérée comme une joueuse d'équipe, comme le magazine de mode américain "Vogue" l'a écrit dans un portrait en 2011. Elle est considérée comme une femme qui écoute les conseils et qui communique facilement. Aujourd'hui, cette Française de 67 ans est présidente de la Banque centrale européenne et gardienne de la zone monétaire européenne.
Carrière professionnelle
Mme Lagarde est entrée en politique en 2005 et est devenue ministre de l'économie et des finances de 2007 à 2011, soutenant la France pendant la crise de l'euro. En 2011, elle remplace le directeur du Fonds monétaire international (FMI) après la démission de Dominique Strauss-Kahn à la suite d'un scandale sexuel. Elle a modernisé la communication et le parcours du Fonds. Depuis lors, le Fonds n'a pas abandonné les règles strictes susceptibles de provoquer des bouleversements sociaux dans les pays touchés. Les droits des femmes et les inégalités ont commencé à être pris en compte.
En outre, Mme Lagarde a été la première femme à devenir ministre des finances d'un pays du G7 et la première directrice générale du Fonds monétaire international (FMI). En 2013, Lagarde a reçu le titre de Grand Officier de l'Ordre National de la République Française.
Elle occupe le poste de présidente de la Banque centrale européenne depuis novembre 2019. En outre, elle est présidente du Comité européen du risque systémique (CERS), membre du conseil d'administration de la Banque des règlements internationaux (BRI) et membre du G 7 et du G 20.
À la tête de la BCE
Le mandat de M. Lagard a commencé par la pandémie de Corona, qui a représenté un défi majeur non seulement pour les institutions et les pays européens, mais aussi pour l'économie mondiale. La BCE s'est donc concentrée sur la gestion de la crise et la stabilisation de l'inflation. De ce point de vue, on peut considérer que plus la crise devenait grave, plus les attentes à l'égard du président de la BCE étaient élevées.
Améliorez votre jeu patrimonial : Donner aux investisseurs institutionnels les moyens d'une gestion d'actifs simplifiée. Aperçu de la plateforme Altoo
Ses compagnons et des observateurs extérieurs, comme l'économiste internationale Elga Bartsch, dressent un bilan largement positif, mais loin d'être parfait. Selon beaucoup, Mme Lagarde a toutefois déçu les attentes générales en matière de compréhension de la politique monétaire par le grand public.
Les partisans de la réaction de Mme Lagarde à la crise économique soulignent que son altercation avec le PDG de la Barclays Bank, Bob Diamond, lors du Forum économique mondial en janvier, illustre sa vivacité d'esprit et sa langue acérée. Lorsqu'il a remercié les ministres des finances d'avoir amélioré l'économie, Mme Lagarde a répondu : "La meilleure façon pour le secteur bancaire de vous remercier serait d'assurer un bon financement de l'économie, de mettre en place des systèmes de rémunération raisonnables et de renforcer son capital. M. Diamond a été tellement choqué qu'il n'a rien pu dire, et le public a applaudi.
Malgré toutes les turbulences et les nombreuses critiques, principalement liées à l'augmentation des taux d'intérêt de l'euro, les quelque 340 millions d'habitants de la zone euro continuent de faire confiance à la monnaie commune et à la BCE. Dans une enquête, près de 80 % des personnes interrogées ont déclaré avoir confiance en l'euro.
Mme Lagarde a déclaré un jour à un journal français que "le succès n'est jamais complet. C'est un combat sans fin. Chaque matin, il faut remettre ses capacités à l'épreuve" - et c'est ce qu'elle fait.