Alors qu'un nombre record de détenteurs de patrimoine se déplacent et investissent à l'étranger, les familles fortunées sont confrontées à une question cruciale en matière d'infrastructure : Devons-nous reproduire nos systèmes de gestion de patrimoine dans de nouveaux pays ? L'expertise locale sera toujours essentielle, mais on peut s'attendre à ce que la définition du terme "local" évolue au fil du temps. Une infrastructure de données consolidée est essentielle pour éviter les obstacles opérationnels inutiles à mesure que les empreintes et les portefeuilles se développent à l'échelle mondiale.
Les projets de délocalisation impliquent toujours de se projeter dans l'avenir, mais pour les personnes fortunées, ils impliquent aussi souvent de se pencher sur le passé pour dresser un inventaire exhaustif de tout ce qu'elles possèdent. Les conseillers fiscaux doivent comprendre vos structures actuelles avant de pouvoir orienter correctement votre stratégie de sortie. Les planificateurs successoraux ont besoin d'un inventaire complet des actifs pour restructurer les trusts ou les fondations. Les conseillers en immigration ont besoin d'une documentation sur les fonds pour préparer les demandes de visa. Il ne suffit pas de savoir "à peu près où en sont les choses". L'ironie de la chose est que cet exercice rétrospectif est nécessaire à la mobilité vers l'avant. Mettez en place un dispositif permettant d'avoir une visibilité complète de votre patrimoine au cours de ce déménagement, et vous obtiendrez ainsi
Comment gérer un Family Office efficace lorsque le patriarche de la famille est à Genève et que ses enfants adultes vivent à Londres et à New York ? Selon une étude de Campden Wealth, pour plus de la moitié des family offices, ce genre de question n'est pas hypothétique : ils servent au moins un membre de la famille résidant en dehors de la juridiction principale du family office. Le problème de coordination qui en découle n'est pas seulement logistique. Il est structurel et exige une infrastructure conçue dès le départ pour des opérations distribuées.
En 2025, on estime à 142 000 le nombre de millionnaires qui s'installeront à l'étranger, selon le dernier rapport de Henley & Partners sur la migration des fortunes privées. À lui seul, le Royaume-Uni est confronté à un exode net de 16 500 personnes fortunées - le plus grand exode qu'un pays ait connu depuis que l'on a commencé à le suivre. Dubaï, la Suisse et Singapour en accueillent des milliers d'autres chaque année. La "grande migration de la richesse", comme certains l'appellent, est en bonne voie. Il en résulte une plus grande mobilité physique sans consolidation des actifs. La technologie permettant de consolider les données relatives à divers actifs peut combler le fossé.
Les différends commerciaux, les sanctions et les contrôles de capitaux peuvent réorganiser les marchés en un seul cycle d'information. Dans ce cas, la gestion des risques cesse d'être abstraite. Elle devient concrète et personnelle : le lieu de conservation d'un actif, le passeport emprunté par un mandant, la juridiction dans laquelle se trouve une entité et le fait de savoir si les documents nécessaires pour agir sont prêts. Si le patrimoine est réparti entre des banques, des coffres-forts, des partenariats et des membres de la famille dans plusieurs pays, l'exposition est également répartie.
Le marché mondial des family offices a atteint $20,13 milliards d'euros en valeur et devrait atteindre $27,61 milliards d'euros d'ici à 2030. Cette croissance reflète un changement fondamental dans la manière dont les familles très fortunées abordent la gestion de leur patrimoine, passant d'une simple gestion à une création de valeur stratégique à travers les générations.
Pour de nombreux family offices, les risques ne sont plus théoriques. La gouvernance est informelle, les rapports sont tardifs et les portefeuilles deviennent de plus en plus complexes chaque trimestre. Pourtant, nombre d'entre eux s'appuient encore sur des feuilles de calcul élémentaires pour suivre les milliards. Selon Copia Wealth, citant des données de KPMG datant de 2025, plus de 57% des family offices mondiaux continuent d'utiliser des outils généraux comme Excel pour le reporting financier de base.
Les family offices étaient autrefois les gardiens discrets de la richesse d'une génération. En 2025, ce sont des opérateurs rapides et riches en capitaux qui remodèlent les marchés mondiaux de l'investissement. Selon UBS, un family office moyen gère aujourd'hui environ 1,1 milliard d'USD d'actifs. Avec plus de 3 000 bureaux familiaux uniques dans le monde qui gèrent plus de 4 700 milliards d'USD, leur empreinte rivalise avec celle des investisseurs institutionnels (UBS Global Family Office Report, 2025).

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