Si les élections avaient lieu aujourd'hui, les Verts n'obtiendraient qu'un peu plus de 10% de l'électorat, selon les dernières enquêtes des instituts de sondage suisses LeeWas et Sotomo. Les Verts libéraux sont actuellement à 8,2% dans les sondages.
Selon la politologue Sarah Bütikofer, de l'université de Zurich, la protection du climat reste un enjeu majeur. Toutefois, en temps de guerre et de crise, la sécurité et l'énergie le sont tout autant. "Cela conduit à la mobilisation des électeurs plus traditionnels", explique Mme Bütikofer. Cependant, ils optent le plus souvent pour des partis de centre et de droite.
Que veulent les citoyens ?
Comme c'est le cas depuis 1976, le Credit Suisse a également publié cette année son baromètre des préoccupations "Compass for Switzerland". Pour les citoyens, les questions de santé et les primes d'assurance maladie (34%) arrivent en tête, suivies de l'environnement (33%), de l'inflation (32%) et des retraites (31%).
Selon l'enquête de l'Institut Sotomo, les deux premières places restent inchangées, mais la troisième place revient à l'immigration (33%), suivie de la sécurité sociale (25%) et de la sécurité énergétique (24%). La sixième place revient à la réforme des pensions (22%).
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Que proposent les parties ?
Le dénominateur commun de la campagne électorale est la lutte contre l'inflation et la diminution de la prospérité. Chaque parti veut atteindre cet objectif par des moyens différents.
La raison de cette satisfaction peut toutefois être trouvée du côté de Die Mitte. Lors des précédentes élections, il a remporté les suffrages en tant que Parti populaire chrétien-démocrate de Suisse. Après avoir fusionné avec le Parti démocratique civique en janvier 2021 et sous un nouveau nom, il obtiendrait aujourd'hui 13,9% des voix (2019 : 11,4%). Il se bat avant tout contre l'augmentation des primes d'assurance maladie ainsi que contre l'augmentation de l'imposition des couples mariés.
Le parti qui compte le plus d'électeurs, l'UDC (27,9% selon les sondages), se concentre sur le lien entre l'immigration et l'énergie. Et sur l'agacement des électeurs qui, selon le dernier baromètre électoral de la SSR, est surtout suscité par les questions de genre et la vignette climatique. Leur calcul : ceux qui sont agacés se rendront aux urnes. "L'objectif est d'obtenir 100 000 voix supplémentaires", a déclaré l'autre jour Marcel Dettling, vice-président de l'UDC et directeur de campagne.
La pénurie de travailleurs qualifiés : une question importante
L'initiative pour une 13e assurance vieillesse et survivants (AVS) est un outil important de la campagne électorale des sociaux-démocrates. Ils mettront également l'accent sur le renforcement du pouvoir d'achat, l'égalité et la crise climatique.
Les libéraux (FDP) s'adressent à leurs électeurs sur des questions telles que la sécurité, l'approvisionnement en énergie et la prospérité. La pénurie de travailleurs qualifiés, qui s'aggrave considérablement dans le pays, joue un rôle majeur : à la fin de l'année 2022, plus de 120 000 emplois n'étaient pas pourvus en Suisse, un chiffre jamais atteint depuis 2003, selon les chiffres de l'Office fédéral de la statistique (OFS).
De nombreux postes sont à pourvoir dans différents secteurs : l'industrie, les soins de santé, l'hôtellerie, les technologies de l'information et la construction. "La modernisation et la flexibilisation du marché du travail et du droit du travail sont nécessaires", affirment les libéraux.
