La Mongolie, un acteur régional clé
La Mongolie joue un rôle crucial dans la CMREC. Les relations sino-mongoles remontent à plusieurs siècles, la région étant largement dominée par les Chinois. Ce n'est qu'après l'effondrement de la dynastie Qing en 1911, avec la révolution Xinghai, que la Mongolie, également connue sous le nom de Mongolie extérieure, s'est détachée de la domination chinoise avec l'aide de la Russie. En 1924, le dirigeant de l'époque a signé une constitution communiste basée sur le modèle russe. Ce n'est que dans les années 1990 et la fin du socialisme que le pays s'est doté d'une démocratie parlementaire, puis d'un système multipartite.
Un nouveau corridor dans le cadre de la "nouvelle route de la soie"
Après l'annonce officielle de la stratégie chinoise de développement global (The Belt and Road Initiative) en 2014 et la confirmation par la Russie de son soutien à l'initiative, la Mongolie a également présenté le programme de la "Route des steppes" aux deux pays. Ce programme comprendrait la construction de routes, de liaisons ferroviaires, d'oléoducs et de gazoducs, ainsi que d'un réseau électrique pour créer le lien souhaité entre la Chine et la Russie. Enfin, en 2015, la Chine a signé un accord avec la Russie sur la coordination conjointe et la coopération dans le développement de l'Union économique eurasiatique, une union économique eurasiatique, et dans ce contexte, la mise en œuvre et l'impact possible de l'initiative "la Ceinture et la Route" par le biais de l'Union économique eurasiatique.
Rien qu'en 2016, des accords d'infrastructure d'une valeur de 25 milliards d'USD auront été signés, y compris des parcs industriels, des réseaux énergétiques et des routes à grande vitesse déjà planifiés par la Mongolie. Le projet comprendra deux itinéraires principaux, qui se termineront en Russie le long du chemin de fer transsibérien. Le premier commence au port de Tanjin, passe par Pékin et la ville frontalière d'Erenhot, traverse la Mongolie intérieure jusqu'à la capitale mongole d'Oulan-Bator, puis jusqu'à Oulan-Oude en Russie, où il rejoindra le Transsibérien. La seconde va de Shenyang à Harbin en passant par la Mandchourie jusqu'à Chita, où elle rejoindra également le Transsibérien.
Énergie propre pour le corridor économique
La Mongolie produit 93% de son électricité à partir du charbon, car elle dispose d'importantes réserves de charbon. Le gouvernement mongol s'est fixé des objectifs énergétiques ambitieux pour répondre à la demande croissante d'énergie tout en réduisant la dépendance au charbon pour des raisons environnementales et sanitaires. Ces objectifs comprennent l'accès universel à l'énergie et au moins 30% d'énergie renouvelable dans le mix énergétique d'ici 2030. Avec un potentiel estimé à 2,6 TW, les steppes et les déserts du pays sont très prometteurs pour l'énergie éolienne et solaire. Avec environ 270 jours d'ensoleillement par an et près d'un dixième de son territoire doté de ressources éoliennes, la Mongolie a le potentiel pour devenir un exportateur régional d'énergie propre. En 2013, la Mongolie est devenue le premier pays à rejoindre le Partenariat pour l'action en faveur de l'économie verte (PAGE) des Nations unies et a commencé à intégrer des politiques vertes dans sa stratégie de développement. Lors de la quatrième Assemblée des Nations unies pour l'environnement (UNEA), la Mongolie a présenté un projet de résolution sur les infrastructures durables après avoir reconnu l'importance et le potentiel de ces dernières. Ce projet a été adopté par la communauté internationale et les gouvernements et autres organisations s'efforcent à présent de le mettre en œuvre.
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À l'avenir, la Mongolie doit continuer à se concentrer sur la construction d'une économie robuste qui investit dans des infrastructures durables et crée des emplois verts. Il est important de tirer parti de l'écologisation du corridor économique Chine-Mongolie-Russie, car ce n'est pas seulement la Mongolie qui en bénéficierait, mais toute la région.
